États modifiés de conscience

Les neuroscientifiques tendent à distinguer trois aspects essentiels de la conscience : l’éveil (par opposition au sommeil au cours duquel on « perd conscience »), la perception réaliste de son environnement, et celle de soi-même. En temps normal, dès lors qu’on est complètement sorti du sommeil, ces trois composantes sont actives et associées : nous sommes « normalement » conscients ! Mais si l’une ou l’autre est diminuée, éteinte ou dissociée, on bascule dans un état de conscience modifié.

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Certains états de conscience modifiés peuvent soulager des symptômes. Pour les induire, de nombreuses techniques sont connues et utilisées depuis la nuit des temps : hypnose, méditation, transe chamanique ou encore substances psychédéliques. La nouveauté est que l’on commence à comprendre comment ça marche.

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Il a par exemple été montré que l’hypnose, un état qui nous place à mi-chemin entre l’éveil et le sommeil, est associée à une diminution de l’activité des régions du cerveau impliquées dans la perception subjective de la douleur : un effet sur lequel s’appuie l’hypnosédation pour augmenter le confort de patients lors d’interventions chirurgicales ou endoscopiques.

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Chez les personnes qui méditent, des chercheurs ont observé une modulation de l’activité cérébrale qui rend la douleur moins dérangeante, même si son intensité ne diminue pas. Quant aux personnes entrées en transe après l’écoute d’une boucle de son, il apparaît que leur activité cérébrale dominante passe de l’hémisphère gauche (associé à la logique et à l’analyse) à l’hémisphère droit (associé à l’imagination, l’intuition et le rêve). Enfin, les psychédéliques semblent agir sur les récepteurs à la sérotonine pour moduler l’activité et la connectivité du cerveau.

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Autre nouveauté, ces pratiques anciennes sont désormais l’objet d’études qui permettent de définir scientifiquement leurs intérêts thérapeutiques respectifs. Ainsi, il est aujourd’hui clairement démontré que l’hypnose soulage certaines douleurs. Elle est réputée pour son action sur l'angoisse et l'addiction et elle est indiquée dans de nombreux domaines : anxiété, dépression et d'autres troubles psychosomatiques comme l'insomnie et les phobies. 

 

La méditation pleine conscience apporte également un bénéfice aux personnes qui souffrent d’anxiété ou de symptômes dépressifs. Les données scientifiques ont montré qu’il y a une diminution du stress, une amélioration de la stabilité attentionnelle, de la concentration et de l’équilibre émotionnel. ​ Il existe aussi un impact sur la santé physique avec des diminutions des niveaux d’inflammation et un frein de vieillissement cellulaire

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Concernant la transe et les psychédéliques, les données disponibles sont moins solides, mais les recherches sont actives !

 

Texte tiré de l'article de l'INSERM